LA VIGNE

 

La vigne est la culture traditionnelle du village. Culture dont l'essor a été favorisé par les romains installés en Gaule, minoritaire au début du premier millénaire, elle est devenue la source principale de richesses de Langlade.

Cultivée d'abord en plaine, elle s'installe dans la garrigue sur les hauts du village à partir du XVIIème siècle.

Le phylloxera détruit la totalité des cépages entre 1870 et 1875.

A partir de 1884 les viticulteurs entreprennent la replantation en plaine, mais les surfaces cultivées restent modestes en échange d'une meilleure productivité. Ainsi les rendements qui étaient de 25 à 30 hectolitres par hectare avant les ravages du phylloxéra varient désormais entre 35 et 83 hectolitres. La production maximum a été atteinte en 1909 avec 16745 hectolitres.

Actuellement, la culture de la vigne tend à passer de la plaine à la garrigue et représente près de 100 hectares cultivés pour une production annuelle de 5000 hectolitres.

La notoriété des vins de Langlade date du XVIIème siècle. Déjà elle dépassait les frontières du royaume puisqu'ils étaient exportés en Hollande par exemple. Ses qualités sont résumées dans cette appréciation portée par l'auteur d'une étude générale, Henri Rivoire, en 1841 :

"Les raisins récoltés, sur les coteaux calcaires, où la densité du terrain est moins grande, où sous les feuillets de pierre, comme les laouzos, se trouve une terre végétale, substantielle, plus humide produisant des vins qui ont moins d'esprit mais plus de tartre; moins colorés ils disposent de moins de lie et sont plus délicats; ils ont quelques rapports avec les vins de Bourgogne. Dans ces espèces de vins, le langlade occupe le premier rang, il s'expédie beaucoup à l'étranger."

D'autres personnalités le citent ou le louent, ainsi Frédéric Mistral nous invite : "D'où vin de Langlado beguen lou netar", un compositeur vaunageol, A. Aubat y fera allusion dans une chanson intitulée "Le vin de France".

Enfin dernière référence, le vin de Langlade a été cité dans une enquête demandée par Napoléon III.

 

Aujourd'hui les producteurs, face à la concurrence et à la crise vinicole cherchent dans le réaménagement de la garrigue a retrouver ces qualités des vins de coteaux, chantées dans le passé.

 

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