Deux événements récents ont attiré l'attention du monde des anciens combattants. Le premier : la décristallisation des prestations des anciens combattants de l'armée française, aux ressortissants de nos anciennes colonies. Le second : la sortie du film "indigène".
Je ne commenterai pas le premier, vous lirez dans la rubrique « Nouvelle de la Fédération », le communiqué du général Lang.
Quant à la sortie du film « indigène », je me permets de faire quelques remarques personnelles. Ce film a été l'objet de prises de positions diverses, certains le traduisant de manière totalement négative, y voyant une démarche pour asséner dans l'opinion publique, une fois de plus, l'idée que « nos troupes coloniales ont été la chair à canon des deux dernières guerres mondiales ». Je m'abstiendrai de commenter, faisant seulement remarquer que les 2 millions de soldats morts au champ d'honneur de ces deux guerres n'étaient pas tous originaires de nos colonies.
Par contre je retiens l'aspect positif de ce film. Il est assurément le bienvenu pour une population que notre système éducatif laisse en perdition, sans les repères historiques indispensables qui font la cohésion d'une nation. C'est en apprenant que leurs arrière-grands-parents sont morts dans l'honneur pour une France qu'ils aimaient, à Verdun ou au mont Cassin, que tous les jeunes Français devraient en retirer de la fierté et ainsi mieux s'intégrer dans une population qui a pour devoir d'honorer ses héros morts pour sa liberté.
Par ailleurs, il y a eu beaucoup d'empressement à lier ces deux événements, tendant à faire accroire, que le gouvernement, par une sorte de démagogie, a pris sa décision concernant le premier, pour plaire à des groupes de pressions en recherche de publicité.
Rappelons dans notre environnement que, depuis des années les associations d'anciens combattants travaillent à obtenir la fin de la cristallisation des pensions de nos anciens frères d'arme, et qu'il y a deux ans, un premier pas a été fait dans ce sens, laissant augurer que le suivant viendrait rapidement.
En conclusion, réjouissons-nous, justice est faite. Saluons tous les efforts qui ont permis d'aboutir à ce résultat.